Michée Chauderon©Marion Jiranek

La sorcière de Genève

L'histoire de Michée Chauderon...

Guérisseuse, plus qu’ensorceleuse, Michée Chauderon, sorcière pendue publiquement puis brûlée à Genève en avril 1652. Elle eut le tort de prodiguer des soins grâce à sa connaissance des plantes aux vertus thérapeutiques et d’avoir également un don pour soulager les « corps fiévreux ». Sa potion magique ou « soupe blanche » n’était autre qu’une composition très nourrissante qui permettait de requinquer quelques malades chétifs. D’origine savoyarde, après une vie laborieuse à Genève en tant que servante, puis lavandière et suite à la perte de son compagnon et de son enfant, elle espérait survivre en prodiguant ses remèdes. Mal lui en a pris, car à cette époque, la chasse aux sorcières était courante, entre 1527 et 1681, à Genève, 337 personnes furent poursuivies pour crime de sorcellerie. Michée Chauderon fut la dernière « sorcière » exécutée dans la République protestante. En Suisse, il faut attendre 1782 avec la condamnation d’Anna Göldi dans le canton de Glaris.

L’histoire est racontée aux enfants (dès 7 ans) dans un livre : La Sorcière de Genève – Briget & Caroline Dommen – Adrienne Barman (Illustrateur)

La sorcière de Genève

La sorcière de Genève


En France, le 29 janvier 2018 est décédée à l’âge de 97 ans, Marie Roubieu, la dernière survivante des herboristes, titulaire du diplôme supprimé en 1941 et jamais rétabli depuis.
Hélène Vibourel

Intérieur Cirque Rancy©Bibliothèque de Genève

Place du cirque, à Genève…

Circassien, le paysage sur la plaine de Plainpalais...

Circassien, au 19e, le paysage sur la Plaine de Plainpalais avec la présence de deux cirques en planches, l’un datant de 1857 et l’autre de 1876, dont l’exploitation fut confiée à un grand nom du cirque français, Théodore Rancy, passionné également de chevaux. Fin 19e, il les remplace par un cirque en pierre, le seul, existant en Suisse. Le lieu sert aussi pour des concerts et accueille notamment en 1881 les lectures de textes de Victor Hugo à l’occasion des septante-neuf ans de l’écrivain. En 1892, à la mort de Théodore Rancy, le bâtiment connaît des transformations, rebaptisé Apollo-théâtre, il devient cinéma et théâtre de variétés, l’un des premiers à exister à Genève. Sa destruction aura lieu en 1955. La Place du Cirque est un petit clin d’œil à ce passé, la vocation cinématographique perdure avec l’auditorium Arditi-Wilsdorf.

Place du Cirque vers 1900©∫@Centre d'iconographie genevoise

Place du Cirque vers 1900©∫@Centre d'iconographie genevoise


Hélène Vibourel