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Clémentine, au Bourg-de-Four, à Genève…

Gracile, la statue de l'artiste Heinz Schwarz ...

Gracile, la statue de l’artiste Heinz Schwarz, place du Bourg-de-Four, baptisée Clémentine peut-être en raison de La Clémence situé à deux pas. Longiligne et nue, la délicate jeune fille fut l’objet de toutes les attentions de la part des habitants du quartier ou des passants : fleurs ou bougies allumées, articles de journaux ou affiches déposés, à ses pieds. Installée en 1974, Clémentine capte ce moment de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Sa maigreur exprime une certaine fragilité, mais sa posture dégage aussi de l’énergie. Elle fut symbole de revendications. En 1981, Geneviève Piret, fondatrice de l’association Terre des femmes et Terre des enfants, déposa à ses pieds, un plaidoyer de protestation, suite au décès de Yoyo, prostituée du quartier, qui s’est suicidée face aux nombreux obstacles qui l’empêchèrent de changer de vie.

Le sculpteur Heinz Schwarz est également l’auteur de l’œuvre imposante, L’adolescent et le cheval sur le Quai Wilson.

Hélène Vibourel

Barthélemy Menn, à Genève…

Rénovateur de la peinture helvétique, Barthélemy Menn...

Rénovateur de la peinture helvétique, le Genevois Barthélemy Menn (1815-1893), débute sa carrière chez un peintre de vues pour touristes, puis dans une fabrique de porcelaines genevoises et enfin dans l’atelier de Léonard Lugardon. Il part à Paris, devient élève de Jean-Auguste-Dominique Ingres, rencontre les peintres de l’Ecole de Barbizon dont Jean-Baptiste Corot. De retour à Genève, l’artiste tente d’imposer sa conception de peinture de paysage face à l’engouement à cette l’époque pour la peinture alpestre dont le Maître en la matière est Alexandre Calame. Une transition plutôt difficile face à un public réfractaire et de ce fait, il préfère se consacrer à l’enseignement. En 1850, Barthélémy Menn est nommé directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Genève où jusqu’à sa mort, il enseigne le dessin et forme notamment Ferdinand Hodler. Barthelémy Menn repose au cimetière des Rois. Actuellement, une exposition lui est consacrée au Cabinet d’arts graphiques de Genève.

Hélène Vibourel

Les Yeux©Patou Uhlmann

Art contemporain, à Genève

Lumineuses, les enseignes sur les toits..

Lumineuses, les enseignes qui prônent au-dessus des immeubles situés autour de la plaine de Plainpalais. Installées de 2006 à 2012, elles ne sont plus qu’au nombre de huit, après le démontage en juillet 2017, pour des raisons de sécurité de l’une d’entre elles, intitulée « Breath » œuvre du Genevois Jérôme Leuba. Neon Parallax, est un projet artistique mis en place par les Fonds d’art contemporain de la Ville et du canton de Genève. C’est aussi un clin d’œil, une transposition des messages publicitaires des enseignes qui illuminent la prestigieuse rade en installations artistiques autour de la populaire plaine de Plainpalais. De nuit, lorsque vous vous promenez sur la plaine, observez les grands yeux en amande, premier élément installé et intitulé « Axis of silence » ou cette inscription dont les lettres sont en désordre « L’ODRRE N’A PAS D’IPMROTNCAE ».

L’ODRRE N’A PAS D’IPMROTNCAE ©Patou Uhlmann

L’ODRRE N’A PAS D’IPMROTNCAE ©Patou Uhlmann


Le mot « Dimanche » évoque le repos, une pause dans l’agenda, un message en décalage du slogan publicitaire.
dimanche©Patou Uhlmann

Dimanche©Patou Uhlmann

Hélène Vibourel