Les « Dômes » à Genève…

Une originalité architecturale disparue...

Vestige des Dômes-rue de la Cité©HV

Vestige des Dômes-rue de la Cité©HV


Curieuse, la poutre en bois d’une belle hauteur, située au bas de la rue de la Cité, seul vestige d’une caractéristique architecturale spécifique à Genève, aujourd’hui disparue, dénommée « Dôme ». Un terme pour désigner un encorbellement devant les façades des maisons, sorte d’avant-toit, soutenu par deux longues poutres. Chaque avant-toit était relié à son voisin, formant une galerie couverte qui protégeait les « hauts-bancs », petites boutiques construites au pied de ces piliers en bois, abritant les marchands de la pluie et du vent et permettant au public de se promener au sec. La première mention de ces « Dômes » remonte au 13e siècle et concerne une maison située à « l’angle de Longemalle et de la rue de Rive ». Au fil des ans, ils firent leur apparition dans tous les quartiers de la cité, notamment dans les rues-Basses, à la Fusterie, à la Place du Molard, dans le quartier de Saint-Gervais…
Quartier de Saint-Gervais©BGE

Quartier de Saint-Gervais©BGE


Cependant, ces « antiques échafaudages », comme il fut mentionné, connurent un triste sort et furent détruits de 1824 à 1857, « dans l’intérêt de la sûreté publique et de l’assainissement de la ville » et afin de répondre à une nouvelle urbanisation de la ville. Dommage, que l’on n’ait pu conserver quelques exemples de cette originalité du passé, destruction désapprouvait par un certain Victor Hugo :
« Genève a beaucoup perdu et croit, hélas, avoir beaucoup gagné. La rue des Dômes a été démolie. La vieille rangée de maisons vermoulues qui faisait à la ville une façade si pittoresque sur le lac a disparu… Rien de plus funeste et de plus amoindrissant que les grandes démolitions. Qui démolit sa maison démolit sa famille ; qui démolit sa ville, démolit sa patrie ; qui détruit sa demeure, détruit son nom. »
Les Dômes de la Fusterie

Les Dômes de la Fusterie

Hélène Vibourel

Statue d'André l'Huillier©Hv

Le rond-point de Plainpalais… à Genève

Les statues en bronze...

Statue en bronze de Michel Butor©Hv


Singulières, les statues en bronze au Rond-point de Plainpalais, exposées aux regards interrogatifs ou habitués des passants. Installées en 1982, par le sculpteur Gérald Ducimetière, alias John Aldus, elles interprètent notre « Alter ego » dans la vie quotidienne, par leur attitude mimétique. Il y a l’homme à la valise moulé d’après Michel Butor, écrivain, poète. André l’Huillier, assis sur un banc à côté du kiosque à journaux, Monique Barbier-Mueller, cherchant son porte-monnaie dans son sac, tous les deux mécènes et éminents collectionneurs d’art. Reste la « belle inconnue », avec son cartable sous le bras, séduisante, allant d’un pas assuré vers un « ailleurs ».
Statue de la belle inconnue@Hv

Statue de la belle inconnue@Hv


Elle est porteuse d’une plaisante surprise pour ceux et celles qui oseront regarder sous sa jupe.
Singulier, le nom de la boutique « Aux Merveilleux » décorée et inspirée de l’époque du directoire en France. On y déguste « des meringues fondantes inimitables » aux multiples saveurs.
Les Meringues onctueuses aux Merveilleux

Les Meringues onctueuses aux Merveilleux

Hélène Vibourel

Fresque de la Paix- Hans Erni -2009

La fresque de Hans Erni…

En marche pour la paix ?

Pacifique, le monde ? Pas vraiment, et de moins en moins.
La paix sur la terre, un rêve, un voeu qui reste une utopie, hélas !
Pourtant, lorsque l’on passe devant le Palais des Nations, situé dans le parc de l’Ariana et siège de l’Office des Nations Unies à Genève, on aurait pu penser que cette organisation qui regroupe 193 Etats membres aurait apporté la stabilité dans le monde. Ce n’est pas si simple, heureusement chacun d’entre nous, peut être porteur d’un message de paix comme cet artiste Hans Erni, qui à l’âge de 100 ans a réalisé en 2009, sur les deux murs qui ceignent l’entrée du Palais des Nations, une fresque géante de 60 mètres sur le thème de la paix et dénommée en grec « Ta panta Rhei » qui synthétise la pensée d’un monde en mouvement !
Un message d’amour et de liberté avec ces hommes et ces femmes en marche accompagnés de chevaux et de colombes. Et si en 2024, à notre tour et autour de nous, nous nous mettions en marche pour la paix ?

Hélène Vibourel