Oeuf du Couronnement

Les oeufs Fabergé…

Au Palais Chouvalov, à Saint-Petersbourg...

Premier Oeuf à la poule

Premier Oeuf à la poule


Prestigieuse, la Maison Fabergé, réputée à l’origine pour ses mythiques œufs, magnifiques pièces de joaillerie ornées de pierres semi-précieuses. Au 17e siècle, les Fabergé, famille huguenote française, émigrent en Russie à Saint-Pétersbourg, berceau de la Maison fondée en 1842. En 1885, le tsar Alexandre III décide d’offrir à sa femme Maria Fedorovna, un œuf de Pâques et sollicite l’orfèvre Pierre-Karl Fabergé. C’est le début de la notoriété avec la réalisation d’un œuf en or massif à coquille émaillée de blanc contenant à la manière des poupées russes un autre œuf en or avec à l’intérieur une minuscule poulette d’or qui elle-même renfermait une médaille et un minuscule rubis! Le présent eut un tel succès que chaque année le tsar passait commande pour faire plaisir à l’impératrice. Ce premier œuf « Impérial » est exposé au Musée privé Fabergé à Saint-Pétersbourg, créé par Viktor Vekselberg, situé sur les rives de la Fontanka au sein du Palais Chouvalov. Le musée détient la plus grande collection d’œufs de Fabergé dans le monde, 15 dont 9 sont des œufs impériaux.
Oeuf Rosebud

Oeuf Rosebud


Le célèbre orfèvre décède à Lausanne en 1920.
A défaut des œufs Fabergé, quel plaisir d’offrir ou recevoir à Pâques des œufs en chocolat.

Hélène Vibourel

Ciné 17 - Genève

Bienvenue au Ciné 17…

"Ciné 17 " rue de la Corraterie, à Genève...

Ciné 17 - Genève

Ciné 17 - Genève


Aller au cinéma, demeure une bonne idée de sortie pour échapper à son quotidien, de faire un « break » et même l’occasion de couper la connexion avec son Smartphone. Le « 7e art », même s’il est fortement concurrencé par le « home cinéma » a encore de beaux jours devant lui, surtout quand la magie opère parce que le film est de qualité, projeté sur un écran au format panoramique, avec des fauteuils en cuir et inclinables, des rangées largement espacées, une vision optimale, un cadre intimiste, un bar avec un vaste choix de boissons avec ou sans alcool et une petite restauration chaude ou froide, un accueil sympathique et professionnel… Mais où trouver un tel cinéma ? Au « Ciné17 », le cinéma de la Corraterie à Genève, une expérience qui ne laisse pas indifférent, cinéphiles et amateurs.
Ciné 17 - Genève

Ciné 17 - Genève


C’est dans cette rue de la Corraterie, au n°14, qu’apparut en 1912, le premier cinéma à Genève sous l’enseigne « Excelsior Cinéma ». L’invention des Frères Lumière en 1895, révérée sous l’appellation « 7e art » y trouve un écrin de choix. En 1937, l’exploitation est transférée au n°17 dans des locaux plus spacieux et rebaptisée en 1965, « Ciné17 » après une modernisation. Aujourd’hui, cet espace culturel emblématique de la place genevoise propose au public les meilleurs films du cinéma mondial.
Ciné 17 - Genève

Ciné 17 - Genève

www.cine17.ch

Hélène Vibourel

Le Grand Théâtre…

Le Grand Théâtre de Genève fait peau neuve...

L'ancêtre du Grand Théâtre

L'ancêtre du Grand Théâtre


Disparu, depuis des lustres l’ancêtre du Grand Théâtre, construit en 1766 à l’entrée du Parc des Bastions, nommé par les habitants « la Grange aux Étrangers », car fort apprécié par les troupes étrangères qui venaient se distraire, en ce lieu. Deux ans plus tard, il fut dévasté par un incendie, intentionnel, dit-on et non à cause du lustre de chandelles de suif, qui servait d’éclairage, sous lequel était placé un plateau de verre pour recevoir les gouttelettes pleuvant sur les spectateurs ! Il fut reconstruit en pierre cette fois-ci en 1783 et pouvait accueillir jusqu’à mille cent spectateurs. Vaudevilles, drames et mélodrames furent joués sur place jusqu’à sa démolition en 1880 pour faire place au Grand théâtre, inspiré du Palais Garnier de Paris, œuvre de l’architecte Jacques-Elysée Goss, construit grâce au don du Duc de Brunswick et inauguré en 1879.
Le Grand Théâtre vers 1904

Le Grand Théâtre vers 1904


Malheureusement, lui aussi brûla en 1951 sur l’air de la Walkyrie ! Il fallut attendre 1962 pour sa réouverture sur un air de Verdi. En février 2016, il fut l’objet d’une rénovation d’envergure permettant de redécouvrir les décors d’origine couverts par le passé et de les mettre en valeur.

Après trois ans de travaux, le Grand Théâtre de Genève, un des principaux théâtres lyriques en Europe est inauguré en février 2019 avec le « Ring des Nibelungen » de Richard Wagner.

Grand Théâtre de Genève©GTG : Fabien Bergerat

Grand Théâtre de Genève©GTG : Fabien Bergerat

https://www.geneveopera.ch/

Hélène Vibourel

Marronnier et HDV©hv

Le marronnier de la Treille…

Sur la promenade de la Treille... à Genève

marronnier de la treille©hv

marronnier de la treille©hv


Eclos, en ce 12 mars 2019, le bourgeon du marronnier officiel "ad interim" de la Promenade de la Treille à Genève. Il a rempli sa mission d’annoncer le printemps. L'an passé, ce fut le 16 mars. A quelques jours près, le printemps tient ses promesses annonciatrices des beaux jours. Ce fut, également, un 16 mars, en 1818 que débuta cette tradition et depuis, trois marronniers ont rempli cette fonction honorifique.
calendrier du marronnier de la Treille

calendrier du marronnier de la Treille


Le petit dernier finira sa mission dans une décennie environ, le temps que le greffon issu de celui datant de 1929 mis à la retraite pour cause de maladie, ait le temps de grandir. La Promenade de la Treille où il fait bon prendre le soleil, sur le banc de 120 mètres, date de 1515. C’est une des plus anciennes de la cité, autrefois couverte de vignes qui grimpaient sur un support, d’où le nom. Sur la place, est érigée la statue de Charles Pictet de Rochemont, connu pour ses talents de diplomate, notamment lors du Traité de Turin, entre la Savoie et la Suisse, signé lui aussi, une coïncidence, un 16 mars 1816.

Hélène Vibourel

Le bas-relief du gardien de cochons

Sur la façade de la cathédrale Saint-Pierre... à Genève

Drôle de bas-relief sculpté dans une encoignure de la façade extérieure de La Chapelle des Macchabées, jouxtant la cathédrale Saint-Pierre de Genève construite en 1405 pour le Cardinal de Brogny qui désirait y être enterré.
La légende raconte que le futur cardinal Jean de Brogny aurait gardé dans sa jeunesse les cochons dans son village natal de Brogny, près d'Annecy d'où cette représentation d'un jeune homme pieds nus et cape de berger avec deux pourceaux.Difficile de vérifier la véracité de cette anecdote, tout autant celle, qui mentionne le fait que le jeune homme arrivant à Genève totalement démuni se serait vu offrir des souliers, cadeau d'un artisan genevois. Celui-ci aurait fait une prédiction : "Vous me les paierez quand vous serez cardinal!". Légende ou pas, ce bas-relief mérite votre regard et profitez de votre passage pour visiter l'intérieur de la cathédrale et la chapelle des Macchabées.

Hélène Vibourel

Merveilles

Une gourmandise, les « merveilles »…

Délicieuses merveilles...

merveilles

merveilles


Merveilleuses et si vite dégustées, les délicates et ultra fines pâtisseries élaborées en cette période, ainsi bien nommées les merveilles. Jean-Jacques Rousseau mentionnait la gourmandise dans son roman épistolaire La Nouvelle Héloïse : « Merveilles, pâtisserie genevoise, rubans de pâte cuits dans le beurre ». Il s’agit en effet d’une vieille tradition, qui remonterait au 15e siècle, annonciatrice de la période festive du carnaval dans la région bâloise, d’où son nom de petit gâteau de carnaval pour les Alémaniques ou « beignets au genou », rappel de l’étirement de la pâte sur le genou, avant de la tremper dans la friture, c’était une autre époque! En France, le beignet est diversement appelé selon les régions : « bugne », « pets de nonne », « bottereaux », « roussettes »… Les ingrédients de la merveille sont toujours les mêmes, farine, sucre glace, œufs, huile de tournesol et un peu de kirsch pour le goût. Avec la chandeleur, c’est le moment d’en profiter !

Hélène Vibourel

cardon argenté épineux de la plaine de Plainpalais,

A Genève, le cardon argenté épineux de la Plaine de Plainpalais

Les cardons, une tradition culinaire à Noël...

cardon argenté épineux de la plaine de Plainpalais©HV

cardon argenté épineux de la plaine de Plainpalais©HV


Traditionnel, en décembre et pour les fêtes, de cuisiner le cardon argenté épineux de la plaine de Plainpalais. Il fut amené par les cultivateurs huguenots du midi de la France au 16ème siècle. Il a un goût entre l’artichaut et le topinambour, excellent en gratin. Sa préparation est délicate, mieux vaut avoir des gants pour éviter de se piquer ou l’acheter tout prêt, sous vide ou en bocal.

Voici une recette traditionnelle pour préparer une belle botte de cardons pour 6/8 personnes… Eplucher et épépiner les cardons frais en utilisant des gants. Faites les tremper dans de l’eau citronnée, les cuire dans moitié eau salée, moitié lait pendant 1h à 2h ou 40 mn à la cocotte. Le cardon doit être tendre. Egouttez, versez dans un moule beurré, sel et poivre, parsemez de fromage râpé. Préchauffez le four à 180°. Dans une casserole, versez 3 ou 4 os à moelle et les couvrir d’eau froide salée, portez à ébullition, les cuire à couvert pendant 10 minutes. Conservez l’eau de cuisson. Répartir la moelle sur le gratin. Dans une casserole, faites un roux avec beurre, farine et jus de cuisson des os. Versez la sauce sur le gratin, enfournez environ 45 mn à 180° et dégustez. Un délice pour toute la famille !

Hélène Vibourel

Coupe de Noël 2018

Les givrés de Noël, à Genève…

La Coupe de Noël…

Coupe de Noël 2018

Coupe de Noël 2018


Givrés et euphoriques, les participants de la Coupe de Noël qui se jettent joyeux mais tremblants, dans le lac Léman. C’est ainsi depuis 1934. Lors de la première édition, ils n’étaient que neuf participants à s’élancer par-dessus les barrières qui longent le Jardin anglais dans une eau glacée. En ce dimanche 16 décembre et pour cette 80e édition, ils sont près de 2 200, nageurs en compétition ou en tenue humoristique à affronter une eau à 7° ! Chapeau, il faut le faire, commencer par recevoir un seau d’eau avant le grand « saut » puis nager 120 m ou 444 m, selon ses capacités. Et les voilà partis, les givrés, déguisés en Flamands Roses, en Père Noël, en Dalton, en Fondue… Un bon coup de froid, mais à la fin une bonne dose d’endorphine qui vous met de bonne humeur pour la journée ! Et attention, d’après les experts de la Coupe de Noël, il a été constaté une forte dépendance à pratiquer la nage en eau froide.

Hélène Vibourel

Fondue moitié-moitié©HV

Une fondue onctueuse…

Traditionnel, en hiver de partager la fondue...

Fondue moitié-moitié©Marion Jiranek

Fondue moitié-moitié©Marion Jiranek

Traditionnel, en hiver de finir la soirée autour d’une onctueuse fondue. C’est le plat national par excellence en suisse et souvent une histoire d’hommes dans beaucoup de familles ! Elle s’est popularisée depuis les années 1950. Les premières recettes de fondue remontent au 17esiècle en Suisse comme en France ! En Savoie, pour parler du contenant, on utilise le terme de « ramequin » signifiant en patois « fromage fondu » et en Suisse le mot caquelon est usité. On se perd dans les recettes selon les cantons suisses où l’on fait la part belle aux fromages de région. On passe de la « moitié-moitié » qui n’utilise que du gruyère et vacherin, au total vacherin fribourgeois pour la Fribourgeoise, au total Appenzeller pour l’Appenzelloise, ou moitié-moitié Gruyère et Emmental à Neuchâtel et la Savoyarde privilégie, Emmental, beaufort et Comté. Le huit, un chiffre à retenir ! Pour éviter le bloc, préparez la fondue en faisant des huit et pour la déguster, tournez en huit avec votre fourchette !

Quelques adresses à Genève et dans les environs, pour déguster une fondue onctueuse :

Genève : La Buvette des Bains aux Pâquis,  Restaurant La Coulouvrenière, Restaurant les Antiquaires...

Environs : Café du Soleil à Corsier, Au Vieux Carouge à Carouge, Le Gruyérien à Chêne-Bougeries...

Hélène Vibourel

Restaurant, Athénée 4 à Genève

L’ Athénée 4, La chapelle du bon goût

Athénée 4 Genève


Passer du culte à la culture, est le pari réussi de l’Athénée 4, restaurant crée dans une ancienne chapelle située au deuxième sous-sol d’un immeuble cossu du 19e siècle situé au cœur de la vieille ville de Genève. Ainsi, caché des regards, on ne vient pas déjeuner par hasard à l’Athénée 4, il faut descendre quelques marches avant de se retrouver devant un vaste espace au décor contrasté, mariage entre végétations et colonnes religieuses, balustrade d’époque et mobilier contemporain. Le soir, l’Athénée 4 accueille des soirées privées ou événements et selon l’agenda se transforme en bar musical.
cocktail à  l'Athénée 4

cocktail à l'Athénée 4


Adresse :
Rue de l'Athénée 4
1205 Genève - Tél: +41 22 31 11 22
hello@athenee4.ch

Hélène Vibourel

La belle endormie de Genève

Sur la promenade de la Treille...

Endormie, pour l’éternité, la noble dame romaine dont l’inscription funéraire « Rufiae Aquilinae » est encastrée dans le mur de la Tour Baudet, face à la promenade de la Treille. Le long bloc de granit provient probablement d’une nécropole romaine située aux alentours de la Place Neuve. On suppose que cette sépulture était placée sous la bienveillance des Dieux Mânes, protecteurs des âmes défuntes du temps des Romains et dont le culte exprimait la foi en l’immortalité de l’âme. Prière exaucée puisque le souvenir discret de cette dame de rang subsiste encore de nos jours. Cette inscription romaine n’est pas une exception à Genève. En effet, le réemploi de belles pierres pour de nouvelles constructions était courant, rien ne se perdait. Remarquez ces numéros inscrits sur les marches de l’escalier du haut du Perron, tel le chiffre 13 ! Certains disent qu’ils appartenaient à une ancienne place de marché en ville ou à une bordure de trottoir ou de cimetière !

INSCRIPTION -TOUR BAUDET


Hélène Vibourel

La course du Bol d’Or, sur le lac Léman…

La plus grande régate du monde...

Incontournable, ce samedi 9 juin, la 80e édition du Bol d’Or, la plus grande régate du monde, disputée en bassin fermé.
Cette compétition, créée par le docteur Pierre Bonnet, a vu le jour la veille de la Seconde Guerre mondiale, le 22 juillet 1939, avec seulement 26 participants. Aujourd’hui près de 600 voiliers et 3 000 concurrents sont sur la ligne de départ. Réservé à une élite, le Bol d’Or s’est démocratisé et la compétition est devenue l’occasion d’une grande fête populaire. La possibilité d’admirer toutes sortes de voiliers plus rapides et majestueux les uns que les autres avec une petite attention pour le Seigneur du Léman, le Toucan.

Pour l’anecdote, en 1971, à la barre d’un tel bateau, Marcel Stern, remporte la victoire, avec à son bord, une poule, en chair et en plumes, afin de disposer d’ œufs frais! En ce 80e anniversaire, une exposition photos, installée vers le Jardin Anglais et la Rotonde du Mont-Blanc retrace l’histoire du Bol d’Or. Bon vent!

Hélène Vibourel

Le château de Voltaire… à Ferney-Voltaire

Voltaire, philosophe des lumières...

Restauré, dans le pays de Gex, le château où vécut François-Marie Arouet, dit Voltaire.

autrefois-Château de Voltaire

autrefois-Château de Voltaire


Après deux ans de rénovation, la demeure, entourée d’un parc de sept hectares, retrouve sa splendeur d’antan, et s’ouvre au public, dès le 1er juin.

Façade restaurée©Sarah Guyot-Dupont:CMN


En 1759, le philosophe des Lumières, désenchanté, suite à différentes censures dont il fut l’objet à Genève, notamment au niveau théâtral décide de quitter sa maison des Délices pour s’installer à Ferney. Il entame des travaux dirigés par l’architecte genevois Jean-Michel Billon et en 1760, fait du château, sa résidence principale. Il y restera vingt ans, jusqu’à l’année de son décès, à Paris, le 30 mai 1778. Aujourd’hui, au fil de la visite et des collections, le visiteur plonge dans l’esprit du philosophe et admire des pièces remarquables, tel le portrait de Voltaire par le peintre Maurice Quentin de la Tour ou son buste en marbre du sculpteur Jean-Antoine Houdon. Même son lit a été restauré grâce à la générosité de donateurs!

http://www.chateau-ferney-voltaire.fr

Hélène Vibourel

La Fondation Brocher… à Hermance

Au bord du Lac Léman...

Idyllique, la situation en bordure du lac Léman, à Hermance, de la Fondation Brocher avec sa vue panoramique et son environnement bucolique. Bâtie en 1884, la Villa servait de résidence secondaire aux époux Brocher. En 2006, l’ensemble du Domaine qui s’étend sur près de trois hectares fut inscrit à l’inventaire des monuments et des sites du Canton de Genève. 2006, est aussi la date d’inauguration du Centre Brocher dont la mission et d’être un lieu d’échanges sur les défis de santé du 21e siècle, une passerelle entre le monde scientifique, les ONG et les citoyens. Les chercheurs qui ont la chance d’y séjourner trouveront sûrement l’inspiration à l’abri de la Gloriette, charmant temple à l’antique, fleuron de la propriété dans les années 1920.

Gloriette, Fondation Broche©HV

Gloriette, Fondation Brocher©HV


Ce belvédère est aujourd’hui très prisé des navigateurs qui s’en servent comme point de repère. Le Domaine Brocher est accessible au grand public lors des conférences, une occasion de profiter de la vue et nourrir son esprit.
Villa Brocher©HV

Villa Brocher©HV


http://www.brocher.ch/
Hélène Vibourel

Ferdinand Hodler, à Genève

Ferdinand Hodler aimait peindre face au Mont-Blanc...

Célèbre, le peintre Ferdinand Hodler mort à Genève, il y a cent ans, le 19 mai 1918, dans son appartement au 29, quai du Mont-Blanc. L’artiste aimait peindre face au Mont-Blanc et le jour de sa mort, une esquisse de cette vue se trouvait sur son chevalet. Il fut élève du maître Barthélemy Menn qui le prit sous son aile. Ferdinand Hodler représente dans l’histoire de l’art européen une des figures types de l’artiste « symboliste ». Il est considéré comme le plus fameux peintre suisse du 19e siècle. Une renommée qui valut un record de prix de vente aux enchères pour son œuvre « Le lac Léman vu de Saint-Prex » vendu près de 11 millions de francs. Il est aussi, avant l’heure, l’inventeur du « selfie » avec une addiction pour les autoportraits, une série existe notamment au Musée d’art et d’histoire de Genève. La dernière photo de l’artiste, se promenant le chapeau à la main sur le quai du Mont-Blanc, fut effectuée par son amie Gertrud Müller, la veille de son décès.

Hélène Vibourel

CLémentine©hv

Clémentine, au Bourg-de-Four, à Genève…

Gracile, la statue de l'artiste Heinz Schwarz ...

Gracile, la statue de l’artiste Heinz Schwarz, place du Bourg-de-Four, baptisée Clémentine peut-être en raison de La Clémence situé à deux pas. Longiligne et nue, la délicate jeune fille fut l’objet de toutes les attentions de la part des habitants du quartier ou des passants : fleurs ou bougies allumées, articles de journaux ou affiches déposés, à ses pieds. Installée en 1974, Clémentine capte ce moment de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Sa maigreur exprime une certaine fragilité, mais sa posture dégage aussi de l’énergie. Elle fut symbole de revendications. En 1981, Geneviève Piret, fondatrice de l’association Terre des femmes et Terre des enfants, déposa à ses pieds, un plaidoyer de protestation, suite au décès de Yoyo, prostituée du quartier, qui s’est suicidée face aux nombreux obstacles qui l’empêchèrent de changer de vie.

Le sculpteur Heinz Schwarz est également l’auteur de l’œuvre imposante, L’adolescent et le cheval sur le Quai Wilson.

Hélène Vibourel

Barthélemy Menn, à Genève…

Rénovateur de la peinture helvétique, Barthélemy Menn...

Rénovateur de la peinture helvétique, le Genevois Barthélemy Menn (1815-1893), débute sa carrière chez un peintre de vues pour touristes, puis dans une fabrique de porcelaines genevoises et enfin dans l’atelier de Léonard Lugardon. Il part à Paris, devient élève de Jean-Auguste-Dominique Ingres, rencontre les peintres de l’Ecole de Barbizon dont Jean-Baptiste Corot. De retour à Genève, l’artiste tente d’imposer sa conception de peinture de paysage face à l’engouement à cette l’époque pour la peinture alpestre dont le Maître en la matière est Alexandre Calame. Une transition plutôt difficile face à un public réfractaire et de ce fait, il préfère se consacrer à l’enseignement. En 1850, Barthélémy Menn est nommé directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Genève où jusqu’à sa mort, il enseigne le dessin et forme notamment Ferdinand Hodler. Barthelémy Menn repose au cimetière des Rois. Actuellement, une exposition lui est consacrée au Cabinet d’arts graphiques de Genève.

Hélène Vibourel

Les Yeux©Patou Uhlmann

Art contemporain, à Genève

Lumineuses, les enseignes sur les toits..

Lumineuses, les enseignes qui prônent au-dessus des immeubles situés autour de la plaine de Plainpalais. Installées de 2006 à 2012, elles ne sont plus qu’au nombre de huit, après le démontage en juillet 2017, pour des raisons de sécurité de l’une d’entre elles, intitulée « Breath » œuvre du Genevois Jérôme Leuba. Neon Parallax, est un projet artistique mis en place par les Fonds d’art contemporain de la Ville et du canton de Genève. C’est aussi un clin d’œil, une transposition des messages publicitaires des enseignes qui illuminent la prestigieuse rade en installations artistiques autour de la populaire plaine de Plainpalais. De nuit, lorsque vous vous promenez sur la plaine, observez les grands yeux en amande, premier élément installé et intitulé « Axis of silence » ou cette inscription dont les lettres sont en désordre « L’ODRRE N’A PAS D’IPMROTNCAE ».

L’ODRRE N’A PAS D’IPMROTNCAE ©Patou Uhlmann

L’ODRRE N’A PAS D’IPMROTNCAE ©Patou Uhlmann


Le mot « Dimanche » évoque le repos, une pause dans l’agenda, un message en décalage du slogan publicitaire.
dimanche©Patou Uhlmann

Dimanche©Patou Uhlmann

Hélène Vibourel

Alberto Giacometti, à Genève…

Filiformes, les sculptures de A.Giacometti...

Filiformes, les grandes sculptures d’après-guerre qui caractérisent le style facilement reconnaissable du célèbre peintre et sculpteur Alberto Giacometti, originaire d’un petit village des Grisons. L’artiste séjourna plusieurs fois à Genève.

En 1919, il suivit pendant quelques mois les cours à l’École des Beaux-Arts, puis de 1943 à 1945, il vécut dans le quartier des Eaux-Vives, à l’Hôtel de Rive, dans une modeste chambre qui lui servait aussi d’atelier. Il préférait se priver de nourriture pour aller discuter avec ses amis dans les bars autour du Molard. Du fait de la petitesse de son lieu de vie, il ne réalisa, durant cette période, principalement que des figurines.

C’est aussi à Genève qu’il rencontra la femme qui partagea sa vie, Annette Arm fille du maître principal de l’école du Grand-Saconnex. Il l’épousa en 1949. Aujourd’hui, il existe à Genève une rue en mémoire de l’artiste et cela fait 20 ans, que son portrait orne le recto du billet de 100 francs.

Hélène Vibourel

Théâtre du Galpon, à Genève…

Excentré, mais pas excentrique le Théâtre du Galpon...

Excentré, mais pas excentrique d’aller au Théâtre du Galpon! L’aventure a débuté en 1996, initiée par Gabriel Alvarez et Nathalie Tacchella. C’est Gabriel qui a lancé le mot « Galpon ». Il signifie en Amérique du Sud : grange ou hangar. Bien trouvé, puisque avant de s’implanter le 1e juillet 2011, route des Péniches, entre Bois de la Bâtie et bords de l’Arve, le théâtre fut fondé dans des halles en bois sur le site du quartier de la Jonction occupé alors par le collectif Artamis. Le lieu devint après quelques remous le théâtre d’activités culturelles et artistiques. Autrefois, il fut consacré au maraîchage avant l’implantation en 1844, de l’usine à gaz, partiellement ravagée en août 1905, par une explosion qui fit treize morts et une douzaine de blessés. Que reste-t-il de ce premier Théâtre du Galpon ? Un élément de charpente qui daterait de 1896, transporté au bord de l’Arve et puis son âme qui en fait une véritable maison pour le travail des arts de la scène.

Hélène Vibourel

https://galpon.ch